L’avis de…Marine FUTSCH, responsable technique fourrages et bio à BCEL Ouest « L’herbe pâturée est un bon levier pour réduire le coût alimentaire »

« L’utilisation de pâturage dans les rations des vaches laitières est un levier intéressant pour maîtriser les coûts alimentaires. En passant par exemple d’un système entre 20-29 ares de pâture par vache à un système à 40-49 ares, le gain sur le coût alimentaire est de 14 €/1 000 litres de lait vendus, soit 81 € contre 67 € selon les données BCEL Ouest, O’Dit Lait pour la campagne 2017-2018. L’augmentation du pâturage dans une ration permet de réduire l’utilisation de concentrés, notamment de concentrés azotés. Bien valoriser le pâturage demande une technicité importante et un suivi rigoureux des plannings, des pousses... Bien pâturer demande également des investissements : clôtures, réseaux d’eau, sans oublier les chemins qui sont un élément déterminant. Dans nos systèmes, nous pouvons prendre comme repère 270 € d’investissement par hectare pour mettre en place du pâturage. Il faut ajouter le coût des chemins qui se situe autour de 600-800 €/ha (selon le type de chemin, la surface,…). Sur quinze ans, à 1 000 € d’investissement par hectare, cela représente 8 à 10 € par tonne de matière sèche d’herbe. »